12.12.2023
Cher(e) amoureux(se) de la mer!
Ces dernières années, le succès des îles d’Hyères, et notamment du Parc National de Port-Cros et de Porquerolles s’est fortement intensifié… Ce sont des endroits magnifiques où nous aimons mouiller en hors-saison, lorsque ces paradis méditerranéens redeviennent plus paisibles et propices à la contemplation terrestre et sous-marine. Bien que j’aime ces îles, nous avons préféré choisir un endroit moins fréquenté en été surtout, par les usagers de la mer : l’archipel des Embiez.
Formés de 4 îles, c’est un endroit classé Natura 2000, qui possède une biodiversité étonnante et très représentative de la faune et de la flore méditerranéenne. D’ailleurs, l’une de ces îles, le Grand Rouveau, fait partie d’un programme scientifique appelé PIM, pour Petites Iles de Méditerranée.
Ces îles ont pour vocation d’être des sentinelles de la biodiversité. Elles sont scrutées et surveillées de près par les chercheurs, qui travaillent notamment sur les cycles de reproduction des espèces végétales et animales, afin d’étudier les conséquences du changement climatique.
Lors de nos sorties en mer, nous nous rendons au pied du phare du Grand Rouveau, accessible uniquement en bateau ou paddle ( les navettes ne s’y rendent pas) et nous évoluons autour des roches situées à l’est du grand Rouveau. C’est un endroit qui a su conserver toute son authenticité : on y trouve encore de belles prairies sous-marines de posidonie. Les courants, toujours présents, emmènent jusqu’à la côte, tout l’oxygène que ce poumons végétal produit. C’est un lieu vivant, et vivifiant, pour nous, petits être-humains, qui parcourront à la palme ces paysages mouvants.
Ces haut-fonds ont aussi été les scènes tragiques d’échouages au cours des siècles derniers et il est possible de voir quelques restent d’épaves, que l’on peut explorer à quelques mètres sous la surface. La machine à rêves est lancée et, entre chaque coup de palmes, il me plait d’imaginer les histoires de ces bouts de navire devenus les demeures de créatures marines.
Plus au Sud, on retrouve la profondeur, celle dont on ne perçoit pas la fin. Les éboulis épars proposent à l’œil une géographie sous-marine pleine de grâce. Les rochers, s’enfoncent dans le bleu et nous donne l’impression de voler au-dessus du monde…on a le vertige. Les rayons du soleil fendent la masse et dansent jusqu’à se perdre dans l’obscurité.
On y trouve aussi de petits tunnels, des grottes et trous où des formes de vie multicolores et fantaisistes se sont développées, à l’abri de la lumière directe du soleil, dans une pénombre que leurs couleurs ravivent avec délicatesse.
Loin du bruit, loin de l’agitation, je me ressource de ce trésor discret, et son évocation, en plein hiver, m’offre la quiétude.
QUELQUES BELLES IMAGES DE CETTE JOURNÉE