la remise a l’eau 

14.02.2020

Hello World !

Je voulais partager avec vous un moment épique de la vie du navigateur : la remise à l’eau de son bateau.

Entre excitation et angoisse, c’est toujours un instant particulier, fort en émotion ! D’autant qu’à Navy Service, les conditions sont plutôt « roots », même si l’équipe des grutiers est au top ?…Je vous raconte !
On se remet dans le contexte : Le bateau est à sec au port Saint Louis du Rhône depuis un an et nous avons hâte qu’il soit de nouveau à l’eau !

On arrive donc à ce fameux jour brumeux et pluvieux – non, il ne fait pas TOUJOURS beau et chaud dans le Sud ! – de Mai 2019. James a fait un gros travail pour préparer la remise en route le bateau.
8h00 : toute l’équipe est prête et nous, on les regarde bosser en croisant les doigts.

Fabrice, le grutier, est aux commandes du tracteur et son équipe place les sangles sous la coque. Le bateau va être tirer par un bon vieux tracteur agricole…mais si, à la roots je vous dis !
C’est assez impressionnant de voir votre bateau se balader dans le chantier : 7 tonnes, quasi 8m de large et 25 de haut…ça fait une belle bestiole en mouvement ! Les grutiers progressent tranquillement. Ils sont très rassurants…moi, je suis émerveillée et je flippe en même temps…ça fait bizarre…La calle de mise à l’eau est là, la mer, à quelques mètres.

Atika glisse tranquillement sur l’eau, les safrans d’abord puis toute la belle coque…On place les parbat’ sur bâbord. C’est fait, Atika est prêt à reprendre la mer.
Après un bon check général, on est ravi : les quelques semaines de travail ont été profitables : tutti va bene !! Les moteurs sont au top…il n’y a plus qu’à se laisser porter vers le large…On partira demain, au petit jour, direction le Port du Brusc…en attendant, on va fêter ça !!

Brume matinale, ciel rosé et envolé de flamands roses aux abords du bassin des Tellines. Notre comparse de chantier, Norbert, n’est pas encore réveillé. On lui dit à bientôt par la pensée. Je suis à la barre pour le petit périple jusqu’à Six fours.

Traversée de la Baie de Fos et des tankers géants, monstres marins de 300m de long qui semblent toujours immobiles alors qu’ils vous foncent dessus, usines crachant feu et poussières au loin, paysage tristement industriel…et puis, au milieu de cette baie, on croise au petit jour un dauphin gris et son petit, qui passent devant nos étraves : étonnant de voir comme le beau côtoie facilement le laid dans ce monde !

James est maintenant à la barre et une légère brise de secteur Ouest nous pousse vers le large, on passe la baie de Marseille tranquille, les îles du Frioul se détachent, blanches sur fond bleu, puis, c’est le Var qui nous accueille avec La Ciotat, le Bec de l’aigle, la baie de Saint-Cyr et là ! Après 8 heures de navigation, on arrive au port du Brusc.
Amarré au quai face aux Embiez, on se prend un petit verre de rosé en observant le couché de soleil sur ce bel archipel, notre nouveau terrain de jeu…

notre histoire en images…

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